Gloria et Victoria - deux sœurs passionnées de danse et de chanson - forment un duo flamboyant. Ensemble, elles déjoueront les pièges de l’immigration féminine.
Conception: Silvia Barreiros - Texte: Olivier Chiacchiari - Mise en scène: Carlos Diaz
Si l’émigration a souvent été traitée au cinéma comme au théâtre, elle a principalement parlé des hommes. Dans les rares cas traitant de femmes émigrantes, on les a toujours dépeintes comme épouses ou mères célibataires. Aujourd’hui, l’émigration féminine a bien changé. Certaines, libérées de ces préjugés sociaux, décident de prendre leur destin en main.
Malgré la crise économique que traverse l’Europe, le rêve européen perdure, encourageant bon nombre d’émigrants à traverser les frontières, les mers, pour arriver jusqu’à nous, prêts à tout pour accéder à une vie meilleure. Même si actuellement les temps sont durs en Suisse, ils sont toujours plus doux que dans d’autres pays du globe, et l’image de la Suisse, aux yeux du monde, est encore celle de la prospérité. A quel prix? Je m’interroge… Quoi qu’il en soit, j’ai choisi de mettre en scène deux femmes qui, malgré leur âge mûr, émigrent volontairement, convaincues d’améliorer leur futur, sans pour autant mesurer les profonds changements que cela entraîne.
La mise en scène a été confiée à Carlos Diaz, le plus grand metteur en scène cubain actuel, car j’ai eu la chance d’assister à plusieurs de ces spectacles à La Havane, des auteurs classiques aux contemporains. Il nous livre son univers haut en couleurs, en contrastes, critiquant la société dans laquelle il vit avec ironie et humour sans jamais trahir le texte. Depuis 20 ans, il a sa propre compagnie Teatro El Público et depuis quelques années a établi sa résidence au Théâtre du Trianon qu’il dirige. La musique, le mouvement et le chant sont souvent présents dans ses productions. Toutes ces qualités réunies en un seul homme font de Carlos Díaz le metteur en scène idéal pour diriger deux hispano-suisses. Sans parler de ses nombreux contacts dans les pays d’Amérique latine, liens étroits qu’il a tissés tout au long de sa carrière, poussé par la curiosité, la volonté de se confronter, de rencontrer l’autre et d’interagir, ce qui correspond parfaitement à ma démarche théâtrale. Après la création théâtrale et une tournée en Suisse romande, il est d’ailleurs prévu de participer au Festival de Théâtre International de La Havane en octobre 2013, puis au Festival de Théâtre International de Béjaïa en Algérie et de poursuivre cette tournée dans d’autres festivals latino-américains.
Silvia Barreiros
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Sur le spectacle |
Durée : 1h15 Minuit. Deux sœurs, la cinquantaine, débarquent avec leur malle dans un hôtel sordide. La déception est de taille, et pour cause! Victoria et Gloria, originaires des Caraïbes, ont tout quitté pour tenter leur chance en Europe. D'emblée, le rêve se révèle beaucoup moins féerique qu’espéré. Passionnées de danse et de chanson, elles forment un duo flamboyant – un tantinet désuet – Les Sirènes des Caraïbes. Victoria, l'aînée, a fait miroiter à Gloria un contrat dans un club prestigieux qui s’avère être une chimère. Gloria est furieuse. Dans quelle galère sa sœur l'a-t-elle embarquée? Les comptes se règlent dans ce taudis qui fait office de sas de décompression. Entre les deux femmes, c'est l'attraction-répulsion perpétuelle, un amour sororal où les chantages affectifs sont légion. Prises dans les mailles de leur propre filet, elles ressassent les vieilles rancunes sans assumer ni leurs responsabilités, ni le temps qui passe. Elles se projettent dans un monde qui n'existe pas. Les voilà contraintes d'affronter la réalité, de se remettre en question et reconsidérer leurs aspirations. Parviendront-elles à assumer leur âge, à accepter leur condition et tirer leur épingle du jeu? Un spectacle tout en finesse, rythmé par leur tour de chant qui nous plongent dans l’univers haut en couleur de la vie d’artiste. Un huis clos tragicomique qui expose un quotidien difficile : l’angoisse perpétuelle de déjouer les pièges de l’immigration féminine, un univers où le contrat «d’artiste de cabaret » – porte ouverte à la prostitution – n’est jamais loin. Car nul n'émigre en toute impunité. Surtout lorsque l’on est une femme. |
Presse |
Revista cultural, Santiago de Cuba, 11 décembre 2016 2017 Le Nouvelliste Port aux Princes 28 novembre THEATRE A L'INSTITUT FRANÇAIS DU BENIN Migrations, Tribune de Genève 17 avril 2013 La Cultura Llama, Lima, Pérou 2 novembre 2014 Carthage N°8,Tunisie, 28 novembre 2013 Messager-Chablais, Sciez, France, le 7 novembre 2013 Festival international de théâtre de Béjaïa, 5 Novembre 2013 Cubarte, La Havane, Cuba, le 26 octobre 2013 24 Heures, 9 octobre 2013, Lausanne Le Courrier, 3 Mai 2013 Tribune de Genève, 29 Avril 2013, Genève Genève Active, 16 avril 2013 Géraldine Schönenberg, avril 2013, Critique libre Livre d'or, avril 2013 |
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Création à Genève
Cuba
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